Nishio Senseï

English : NISHIO Sensei’s JO practice - Español : El trabajo con el JO de NISHIO Sensei - Deustch :  Das Üben mit dem Jo nach NISHIO Sensei

L’Aïkido connaît de nombreux experts qui ont enrichi ou même imprégné leur pratique et leur enseignement avec le travail des armes : Katana, Ïaito, Bokken, et Jo. C’était le cas de Saito Sensei de Chiba Sensei et de bien d’autres. Pour NISHIO Sensei cependant, tout son Aïkido était illuminé et conditionné par le travail des armes.

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Il avait été très tôt (1965) autorisé à créer sa propre école de sabre nommée Aïkido Toho Iaï, que l’on peut traduire par « mise en oeuvre du principe Aïki avec le sabre ». En effet chaque Kata es connecté à un mouvement de base d’Aïkido ou traduit un principe de base de l’Aïki : Irimi, Musubi, etc.

C’est sur les conseils d’O Sensei qu’il débute dès 1955 l’étude du Ïaido MUSO JIKI DEN EISHIN Ry ainsi que du Jodo SHINTO MUSO Ryu. Il fréquentera ensuite d’autres écoles de Ïaïdo et de Jo do. Le deux pratiques allaient souvent de pair, les écoles de Ïaido comportant un enseignement de Jo Do ou les deux écoles utilisant le même dojo.

Son travail au Jo vient de cette source, le Jodo, et de ce fait se trouve être foncièrement différent de travail du Jo tel qu’il est traditionnellement connu dans le monde de l’Aïkido, en particulier e Europe.

Au sein des fédérations européennes d’Aïkido, c’est le travail en « Jo-taï-Jo » qui est quasi exclusivement pratiqué. Il a été popularisé entre-autres par l’enseignement de Saito Sensei accompagné par ses livres et ses vidéos.

Cet art du Jo-taï-Jo, aussi appelé parfois Aïki-Jo, a été très largement enseigné en Europe par de experts comme Chiba Sensei et Tamura Sensei, pour ne citer qu’eux.

Mais l’utilisation du Jo en climat de JODO est foncièrement différente. Le Jo sert alors exclusivement à contrer ou combattre un adversaire armé d’un sabre.

Traduit en un enseignement moins dangereux et donc plus accessible que de combattre un Katana avec un Jo, c’est le Jo-taï-Ken qui est la forme privilégiée des écoles de JO DO.

Et c’est aussi la seule forme de Jo qu’a enseignée Nishio Sensei.

Elle se distingue, pour ce qui relève de la manipulation du Jo par au moins 3 grands changements par rapport au Jo-taï-Jo  Les gardes, les frappes, le mode de manipulation.

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La garde, Kamae.

Alors qu’en Jo-taï-Jo on prend souvent comme garde initiale le Jo posé verticalement au sol devant soi, en Kamae pied gauche devant, la main gauche tenant le Jo à la hauteur de ses propres hanches, cette garde est inexistante au sein du Jo-Do et par voie de conséquence Nishio Sensei la réprouvait.

La première qualité de la garde dans son enseignement, pour le porteur du Jo, c’était d’en cacher la longueur. Elle était en effet variable par le passé et non standardisée à 1,28 m. De ce fait, le Jo devait être tenu par la main droite ou gauche, cette main étant au milieu de l’arme, et le Jo tenu légèrement penché par rapport à l’horizontale de façon à ce que l’axe de l’arme soit dirigé vers l’oeil gauche de l’opposant armé du Ken. (cf. Photo 1).

D’autre gardes, toujours avec le Jo à droite ou à gauche contre la hanche, faisaient intervenir les mains dans la saisie du Jo, mais conservaient les mêmes objectifs : cacher la longueur du Jo et permettre sa mise oeuvre immédiate.

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Les frappes.

Les frappes enseignées par Nishio Sensei étaient également foncièrement différentes de celle pratiquées avec un Jo dans le monde de l’Aïkido classique (en Jo-taï-Jo).

Là où nous étions habitués en Jo-taï-Jo à trouver la puissance de frappe par l’utilisation de l’inertie du bâton et d’un grand rayon de courbure dans l’action, une très grande extension du mouvement donc, les frappes au Jo de Nishio Sensei (en Shomen, Yokomen, Kesa) se faisaient sans préparation visible, par une fermeture des mains en glissant sur le Jo.

Cette frappe supposait bien sûr au préalable un « armement » par ouverture des mains sur le J (Photos 2, 6, 20, 21). C’était donc essentiellement des frappes par fermeture des mains en « glissé »ou en chassé. Le mouvement était bien sûr accompagné d’un mouvement de hanche même imperceptible.

Ces frappes très rapides et puissantes, avec une prise de contact avec le sabre dans un angle très faible (presque en tangente par rapport à la trajectoire de la coupe du sabre, cf. photos 7, 31, 32 devaient permettre un chassé du Ken - et non une coupure du Jo- quand elles s’exécutaient en action.

Très souvent ces frappes visaient aussi directement l’attaquant muni du Ken. C’était alors, comme en Aïki-Jo traditionnel, toujours une partie articulaire ou osseuse qui était ciblée : coude, genoux poignet, etc.(Photos 2, 5, 16).

Nishio Sensei avait dans ce domaine (cf. les vidéos sur : www.aikido-paul-muller.com ) une vitesse d’exécution tout à fait extraordinaire, et inégalée même auprès de ses assistants les plus talentueux.

Un dernier point caractéristique de ce type de travail est le positionnement des mains au moment de la frappe. Très souvent celles-ci alors rassemblées, laissaient une longueur de 25 à 35cm du Jo inutilisée. Ceci ramenait la longueur « utile » du Jo peu ou prou à celle du Ken de l’opposant. Cett façon de faire était une des clés pour l’obtention d’une vitesse maximale d’exécution, en particulier dans les frappes en rotation (comme sur Kata Dori Menuchi Nikio en Jo-taï-ken).

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Le Jo « vivant ».

Dans la manipulation du Jo, les symétries supplémentaires du bâton par rapport au sabre étaient mises à profit constamment – ce qui est supposé être aussi le cas en Aïki-Jo traditionnel - .

Les mains s’ouvraient et se fermaient sur le Jo qui était utilisé sans cesse avec l’une ou l’autre extrémité sans que l’on puisse deviner avant l’action elle-même quel côté allait frapper. Le Jo prenai alors des allures d’objet animé.

Mais au-delà de cette mise en oeuvre presque magique du Jo, c’était la perfection de l’unité de Sensei avec son arme, et de la parfaite harmonie qui en résultait, qui laissaient les spectateurs e stagiaires subjugués et enthousiasmés.

Tous ses élèves Japonais, Américains et Européens continuent sur la voie qu’il a tracée dans ce domaine. Mais en regardant les vidéos de ses prestations, à mains nues ou aux armes, force est de constater qu’il nous reste encore bien du chemin à parcourir.

C’est pourtant le sort de tous les pratiquants de Budo qui ont eu la chance de travailler avec un maître exceptionnel. Et Nishio Sensei l’était en Jo, au sabre et en Aïkido.

Paul Muller 7° Dan Aïkikaï Tokyo.

Cf. le site www.aikido-paul-muller.com où apparaissent de nombreux clips vidéos sur le travail de Nishio Sensei.

 

A lot of experts in Aikido improved and modified their practice through the learning of arms: Katana, Ïaito, Bokken and Jo. It was the case of Saito Sensei, Chiba Sensei and a lot more. However, for Nishio Sensei, the integrality of his work was enlightened and structured by the weapon techniques.

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He had been allowed very early (in 1965) to create its own saber sword school known as Aïkido Toho laï, meaning “implementation of Aïki principle with the saber sword”. Indeed, every Kata is connected to a basic movement of Aïkido or reveals a basic principle of Aïki : Irimi, Musubi, etc...

On O Sensei’s advice, he’s started since 1955 the study of the Ïaido MUSO JIKI DEN EISHIN Ryu and the Jodo SHINTO MUSO Ryu. Afterwards, he practiced in other Ïaïdo and Jo do schools. Both practices were complementary: Ïaïdo schools including Jo Do teaching or both schools using the same dojo.

His Jo practice comes from this source: the Jodo. As a matter of fact, it’s fundamentally different from the traditional Jo practice, as it’s known usually in Aïkido, specially in Europe.

Within the European Federations of Aïkido, the “Jo-taï-Jo” practice is almost the only one taught. It has been spread by the teaching of Saïto Sensei among others, his videos and books.

The Jo-taï-jo art, also called Aïki-jo, has been widely taught in Europe by experts such as Chiba Sensei and Tamura sensei, to mention just a few.

But the use of a Jo in a JODO context is completely different. The Jo becomes exclusively a mean to counter or fight an opponent armed with a saber sword.

When it’s adapted to a safer and more accessible teaching than fighting a Katana with a Jo, the Jo-taï-Ken becomes the favored form in the JO DO schools. It’s also the only form of Jo taught by Nishio Sensei.

We distinguish three major changes concerning the manipulation of the Jo compared to the Jo-taï-Jo: The stances, the strikes, the manipulation technique.

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The stance, Kamae

While in Jo-taï-Jo the initial stance is to place the Jo vertically to the ground in front of the body, in Kamae with the left foot ahead and the left hand holding the Jo at hips height, this stance doesn’t exist in Jo-Do and therefore was disapproved by Nishio Sensei.

The first property of the stance, as it’s taught, is to hide the length of the Jo for its holder. In the past the length was variable and not standardized to 1.28 meter. Consequently, the Jo was to be hold by the left hand or the right hand at the middle of the Jo, in a way that the Jo gets inclined slightly to the horizontal line, so that the axis of the arm can get directed towards the left eye of the opponent armed with a Ken. (cf. Photo 1). The left eye and not the right eye! We can easily connect this remark to our modern knowledge of the different roles of the two brain hemispheres and their inverted control on each part of the body.

There are other stances – still with the Jo on the right side or on the left side of the hip – that include the grip of both hands but keep the same objectives: hiding the length of the Jo and allowing an immediate use of the weapon.

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The strikes

Strikes with a Jo taught by Nishio Sensei were also fundamentally different from those practiced in traditional Aikido (in Jo-taï-Jo).

In Jo-taï-Jo, the striking force used to be find through the use of the stick inertia and a large curving radius through the action, therefore a very large extension of the movement. But the Jo strikes of Nishio Sensei (Shomen, Yokomen, Kesa) was made with no apparent preparation, but with a closed grip of both hands sliding along the Jo.

This particular strike supposed first of all to be “armed” by an opening of the hand on the Jo. (Photos 2, 6, 20, 21). Thus, it was basically strikes made by a closing of the hands “sliding” along the Jo. This movement came necessarily with a hip movement, even if it was unperceivable.

These very quick and powerful strikes, include a first contact with the saber sword in a very slight angle (almost tangent to the trajectory of the saber sword cut, cf. photos 7, 31, 32). They were made to chase the Ken – instead of cutting the Jo- when executed in action.

Very often, these strikes also aimed directly the opponent armed with a Ken. Then, just like in traditional Aïki-Jo, it was weither a bone part or a joint part of the body that was targeted : elbow, knees, wrist... (Photos 2, 5, 16).

Nishio Sensei was able to strike at an exceptional speed that no one could imitate, not even his most talented assistant (cf. videos on : www.aikido-paul-muller.com ).

One last point that characterizes this work is the hands position when striking. Very often the hands were joint which let a 25 to 35 cm length of the Jo unused. It reduced the “useful” length of the Jo more or less to the length oh the Ken of the opponent. This was one of the way to reach a maximal speed when striking, specially for the rotation strikes (as Kata Dori Menuchi Nikio in Jo-taï-ken).

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The "living" Jo

In the Jo handling, the additional symmetries of the wooden stick compared to the saber sword were constantly used – which is also supposed to be the case in traditional Aïki-Jo - .

The hands were opening and closing on the Jo that was constantly used with one or another end, letting impossible to guess which side was about to strike before the action was executed. The Jo then seemed to be alive.

Above this almost magical handling of the Jo, the perfection of the unity of the Sensei with his arm and the perfect harmony resulting of it, let the spectators and trainee fascinated, in high spirits.

All his Japanese, American and European pupils pursue his path. But if we look at videos of his performance, armed or unarmed, it must be concluded that there’s still a long way to go.

This is the fate of many of Budo practitioners who had the chance to work with an exceptional master. Nishio Sensei was an exceptional master when it comes to the Jo, the saber sword and Aïkido.

 

Paul Muller 7° Dan Aïkikaï Tokyo.

Cf. the website www.aikido-paul-muller.com where you can find a lot of videos about Nishio Sensei and his work.

Zahlreiche Aikido-Meister haben ihr Ausüben und Vermitteln des Aikido durch das Üben mit Waffen (Katana, Iaito, Bokken und Jo) bereichert oder sogar geprägt: das war der Fall von Saito Sensei, Chiba Sensei und vieler anderer Meister. Bei NISHIO Sensei jedoch war sein gesamtes Aikido von dem Üben mit Waffen durchdrungen und durch es bedingt.

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Schon sehr früh (ab 1965) war es ihm erlaubt, seine eigene Schwertschule zu gründen, das Aikido Toho Iai, was sich in etwa mit «Umsetzung des Aikido-Prinzips mit dem Schwert» übersetzen lässt. Tatsächlich ist in diesem Iaido-Stil jedes Kata mit einer Grundbewegung des Aikido verbunden oder überträgt eines der Aikido-Grundprinzipien wie Irimi, Musubi usw.

Auf Rat von O Sensei begann Nishio Sensei bereits ab 1955 mit dem Studium des Iaido MUSO JIKI DEN EISHIN-Ryu sowie auch des Jodo SHINTO MUSO-Ryu und besuchte in der Folgezeit auch andere Iaido- und Jodo-Schulen. Die zwei Disziplinen gingen oft Hand in Hand miteinander, sei es, weil die Iaido-Schulen ein Unterrichten des Jodo beinhalteten, oder sei es, weil eine Iaido- und eine Jodo-Schule sich dasselbe Dojo teilten. 

Nishio Senseis Üben mit dem Jo rührt von dieser Quelle her, dem Jodo, und so kommt es, dass es grundverschieden ist von jenem Üben mit dem Jo, wie man es traditionellerweise in der Welt des Aikido kennt, besonders in Europa. 

In den europäischen Aikido-Verbänden wird fast ausschliesslich die Übungsform «Jo-tai-Jo» geübt. Sie wurde vor allem durch die Lehre von Saito Sensei bekannt gemacht, die sich, unterstützt von seinen Lehrbüchern und -videos, weit verbreitete.  

Die Kunst des Jo-tai-Jo, manchmal auch «Aiki-Jo» genannt, wurde sehr eingehend von Meistern wie Chiba Sensei und Tamura Sensei unterrichtet, um nur jene zwei zu nennen. 

Im Umfeld des JODO ist die Anwendungsweise des Jo jedoch grundverschieden. Der Jo dient dort allein dazu, einen mit einem Schwert bewaffneten Gegner zu parieren oder zu bekämpfen. 

Übersetzt in eine weniger gefährliche Übungsform und daher zugänglicher, als mit einem Jo ein Katana kontern zu wollen, ist es das Jo-tai-Ken, das die bevorzugte Übungsform der JODO-Schulen ist.

Es ist auch die einzige Jo-Form, die Nishio Sensei unterrichtet hat.

Sie unterscheidet sich, was die Handhabung des Jo anbelangt, durch mindestens drei grosse Änderungen gegenüber dem Jo-tai-Jo : durch die Ausgangsstellungen, die Schläge und die Art und Weise der Handhabung des Jo. 

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Die Ausgangsstellung (Kamae) : 

Während im Jo-tai-Jo die Ausgangsstellung zumeist darin besteht, dass man mit linkem Fuss vorne stehend den Jo senkrecht vor sich auf den Boden gestellt in der linken Hand auf der Höhe der Hüften hält, kommt diese Ausgangsstellung im Jo-Do nicht vor. Als logische Folge davon missbilligte Nishio Sensei sie.

Der erste Vorzug der Ausgangsstellung in seiner Schule bestand darin, dass der JoTräger die Länge seines Jo verbarg. Diese variierte früher und war nicht wie heute auf 1,28m standardisiert. Der Jo wurde in der rechten oder der linken Hand in der Mitte seiner Länge gehalten und war gegenüber der Horizontalen leicht geneigt, so dass die Verlängerung seiner Achse ins linke Auge des mit einem Bokken bewaffneten Gegners zielte (siehe Foto 1). Ins linke, nicht ins rechte Auge ! Es ist einfach, diese Bemerkung mit den Kenntnissen zu verbinden, die wir unserer Tage von der sehr verschiedenen Rolle von jeder Hirnhälfte haben und damit einhergehend von der Kontrolle, die jede Hirnhälfte auf jede Seite des Körpers ausübt.

Weitere Ausgangsstellungen liessen beide Hände beim Halten des Jo zum Einsatz kommen, er wurde hier entweder auf der linken oder der rechten Seite gegen die Hüfte gehalten, aber das Ziel blieb dasselbe : die Länge des Jo zu verstecken und seine unmittelbare Anwendung zu ermöglichen. 

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Die Schläge

Die von Nishio Sensei unterrichteten Schläge waren ebenfalls grundverschieden von denen, die mit einem Jo in der Welt des klassischen Aikido (in Jo-tai-Jo) praktiziert werden. 

Da, wo wir es in Jo-tai-Jo gewohnt waren, die Wucht des Schlags durch die Nutzung der Trägheit des Stocks zu finden und in der Ausführung eine möglichst grosse Ausdehnung des Bogens zu erzielen, also eine möglichst grosse Erweiterung der Bewegung, erfolgten die Schläge mit dem Jo bei Nisho Sensei (in Shomen, Yokomen und Kesa) ohne sichtbare Vorbereitung, indem die eine, schwunggebende Hand über den Jo gleitend zur anderen, haltenden Hand gezogen wurde. 

Diese Art des Schlagens setzte natürlich zuvor ein «Laden» der Waffe voraus, indem die Hände auf dem Jo auseinandergezogen wurden (siehe Fotos 2, 6, 20, 21). Es handelte sich also im Wesentlichen um Schläge, die durch gleitendes oder rutschendes Zusammenziehen der Hände bewirkt wurden. Die Bewegung war selbstverständlich von einer beinahe unwahrnehmbaren Hüftbewegung begleitet. 

Diese sehr schnellen und kräftigen Schläge, bei denen der Jo mit dem Schwert in einem sehr schwachen Winkel zusammentrifft (fast in einer Tangente zur Bewegungsbahn des Schwertschnitts), ermöglichten ein Wegjagen des Bokkens – und nicht etwa einen Schnitt des Jo – wenn sie in voller Aktion ausgeführt wurden. 

Sehr oft zielten diese Schläge auch direkt auf den mit einem Bokken gewappneten Angreifer. Es waren also wie im traditionellen Aiki-Jo immer Gelenk- oder knöcherne Bereiche, die anvisiert wurden: Ellbogen, Knie, Handgelenk etc. (Foto 2, 5, 16) 

Nishio Sensei hatte in diesem Gebiet eine ausserordentliche Ausführungsgeschwindigkeit (siehe die Videos auf: www.aikido-paul-muller.com), die selbst von seinen talentiertesten Assistenten unerreicht blieb. 

Ein letzter charakteristischer Punkt dieser Art des Übens ist die Stellung der Hände im Moment des Schlagens. Da diese oft zueinander gezogen wurden, liessen sie eine Länge von 25 bis 35 cm des Jo unbenutzt. Dies führte dazu, dass die «brauchbare» Länge des Jo mehr oder weniger der Länge des gegnerischen Bokkens entsprach. Diese Vorgehensweise war einer der Schlüssel, um eine maximale Geschwindigkeit der Ausführung zu erreichen, besonders bei den Schlägen, die eine Kreisbewegung zeichnen (z.B. bei Kata Dori Menuchi Nikio in Jo-tai-ken: siehe Video).

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Der «lebendige» Jo 

In der Handhabung des Jo wurde die Symmetrie, die dem Stock im Vergleich zum Schwert zusätzlich hinzukommt, ständig ausgenutzt – wie es auch im Aiki-Jo der Fall sein sollte.

 

Die Hände wurden auf dem Jo auseinander und zusammengezogen, so dass er pausenlos an dem einen oder anderen Ende gehandhabt wurde, ohne dass man vor der Ausführung des Schlages erraten konnte, welche Seite zuschlagen würde. Der Jo nahm so das Verhalten eines lebendigen Gegenstands an.

 

Doch über diese fast magische Handhabung des Jo hinaus waren es die Vollendung der Einheit des Sensei mit seiner Waffe und die daraus hervorgehende vollkommene Harmonie, welche die Zuschauenden und Teilnehmenden der Lehrgänge in ihren Bann zogen und in Begeisterung versetzten.

 

Alle seine japanischen, amerikanischen und europäischen Schüler verfolgen den Weg, den er in diesem Gebiet gezeichnet hat, weiter. Doch schaut man sich die Videos seiner Darbietungen an, seien sie mit oder ohne Waffen, so bleibt uns nur festzustellen, dass uns noch eine weite Strecke zurückzulegen bleibt.

 

Das ist jedoch das Los aller Budo-Praktizierenden, die das Glück hatten mit einem aussergewöhnlichen Meister zu trainieren. Nishio Sensei war ein solcher mit dem Jo, dem Schwert und im Aikido.

 

 

Paul Muller, 7. Dan Aikikai Tokyo.

 

 

Siehe die Webseite www.aikido-paul-muller.com, auf der zahlreiche Videos zum Übungsstil von Nishio Sensei zu finden sind. 

 

El Aïkido conoce numerosos expertos que han enriquecido o hasta impregnado su practica y sus ensenanzas con el trabajo de las armas : Katana, Ïaito, Bokken y Jo. Eso fue el caso de Saito Sensei, de Chiba Sensei y de varios otros. Sin embargo para Nishio Sensei todo su Aïkido era iluminado y condicionado por el trabajo de las armas.

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Fue muy pronto (1965) autorizado a crear su propia escuela de sable llamada Aïkido Toho Iaï que se puede traducir por « poner en practica el principio Aïki con el sable ». En efecto cada Kata esta conectado a un movimiento de base del Aïkido o traduce un principio de base del Aïki : Irimi, Musubi etc.

Siguiendo los consejos de O Sensei inicio en 1955 el estudio del Ïaido MUSO JIKI DEN EISHIN Ryu asi como del Jodo SHINTO MUSO Ryu. Despues frecuento otras escuelas de Ïaido y de Jo Do. Las dos practicas iban muchas veces de la mano, las escuelas de Ïaido comportaban una ensenanza de Jo Do o las dos escuelas utilizando el mismo dojo.

Su trabajo con el Jo procede de esta fuente, el Jodo y por eso mismo es fundamentalmente diferente del trabajo con el Jo tal como es tradicionalmente conocido en el mundo del Aïkido, en particular en Europa.

En el seno de las federaciones Europeas de Aïkido es el trabajo en « Jo-Taï-Jo » que es cuasi-exclusivamente practicado. Fue popularizado entre otros por la ensenanza de Saito Sensei a traves de sus libros y videos.

Este arte del Jo-Taï-Jo, tambien llamado a veces Aïki-Jo, fue ampliamente ensenado en Europa por expertos como Chiba Sensei y Tamura Sensei, por mencionar solo aquellos.

Pero la utilizacion del Jo en clima de JODO es fundamentalmente diferente. El Jo sirve exclusivamente a contrarrestar o combatir un adversario armado de un sable.

Traducido en una ensenanza menos peligrosa y por supuesto mas accesible que de combatir un Katana con un Jo, es el Jo-Taï-Ken que es la forma privilegiada de las escuelas de JO DO.

Esta fue la unica manera de trabajar con el Jo que Nishio enseno.

Se distingue, por lo que se refiere a la manipulacion del Jo, por al menos 3 grandes cambios en comparacion al Jo-Taï-Jo : Las guardias, los ataques, la manera de manipular.

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La guardia, Kamae

Mientras que en Jo-Taï-Jo la guardia inicial es a menudo el Jo mantenido verticalmente al suelodelante si, en Kamae pie izquierdo delante, la mano izquierda manteniendo el Jo a la altura de las propias caderas, esta guardia no existe en Jo-Do y por eso Nishio Sensei la desaprobaba.

La primera calidad de la guardia de su ensenanza, para el que lleva el Jo, era de esconder el tamano. Este era variable en el pasado y no era estandardizado a 1,28 m. En consecuencia el Jo tenia que estar agarrado por la mano derecha o izquierda, esta mano siendo situada en el medio de la arma, y el Jo mantenido levemente inclinado con respecto al horizontal de modo que el eje del arma sea dirigida hacia el ojo izquierdo del adversario armado del Ken.(cf foto 1). El ojo izquierdo y no el derecho ! Es facil de relacionar esta observacion con lo que conocemos hoy en dia del papel muy diferente de cada uno de los hemisferios del cerebro y de la inversion del control de cada hemisferio sobre cada parte del cuerpo.

Otras guardias, siempre con el Jo a derecha o a izquierda contra la cadera, hacian intervenir las 2 manos en la manera de coger el Jo, pero siempre conservando los mismos objetivos : esconder el tamano del Jo y permitir su ejecucion inmediata.

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Los ataques

Los ataques ensenados por Nishio Sensei eran fundamentalmente diferentes de los que se practicaban con un Jo en el mundo del Aïkido clasico (en Jo-Taï-Jo).

En Jo-Taï-Jo se solia encontrar la potencia del ataque utilizando la inercia del Jo y del gran radio de curva en la accion, pues una muy grande extension del movimiento. Los ataques de Nishio Sensei (en Shomen, Yokomen, Kesa) se hacian sin preparacion visible, por el cierre de las manos deslizando sobre el Jo.

Este ataque presuponia un « armamento » por la apertura de las manos sobre el Jo (fotos 2, 6, 20, 21). Eran principalmente ataques por el cierre de las manos en « deslizado o por rechazo. El movimiento era por supuesto acompanado por un movimiento de cadera aunque fuese imperceptible.

Estos ataques muy rapidos y potentes, con una toma de contacto con el sable en un angulo muy bajo (casi en tangente respecto a la trayectoria del corte del sable, cf (foto 7, 31,32) solian permitir un rechazo del Ken y no un corte del Jo cuando se ejecutaban en accion.

Muy a menudo estos ataques se dirigian tambien directamente contra el atacante provisto del Ken. Entonces eran, como en Aïki-Jo tradicional, siempre las partes articulares o oseas que se centraban : codos, rodillas, munecas, ect (fotos 2, 5, 16).

Nishio Sensei tenia en este ambito (cf los videos en : www.aikido-paul-muller.com) una velocidad de ejecucion absolutamente extraordinaria e inegualable aunque entre sus asistentes los mas talentosos.

Un ultimo punto caracteristico de este tipo de trabajo es el posicionamiento de las manos al momento del ataque. Muy a menudo las manos juntas dejaban un largo de 25 o 35cm del Jo inutilizado. Esto hacia que el largo « util » del Jo se quedaba en el mismo tamano que el del Ken del oponente. Esta manera de hacer era una de las claves para obtener una velocidad maxima de ejecucion, en particular en los ataques en rotacion (como en Kata Dori Menuchi Nikio en Jo-Taï-Ken)

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El Jo « vivo »

En la manipulacion del Jo, las simetrias complementarias del Jo en comparacion con la del sable eran constantemente aprovechadas – lo que tambien se supone hacer en Aïki-Jo traditional.

Las manos se habrian y se cerraban sobre el Jo que era utilizado sin parar con una o la otra extremidad, sin que se pueda adevinar antes la accion misma, cual de las dos extremidades iba atacar. El Jo se convertia entonces en un objeto animado.

Pero mas alla de esta puesta en practica casi magica del Jo, era la perfection de la unidad del Sensei con su arma y de la perfecta armonia que resultaba, que dejaba los espectadores y los practicantes en admiracion y entusiasmados.

Todos los alumnos Japoneses, Americanos y Europeos siguen el camino que ha trazado en este ambito. Pero mirando los videos de sus prestaciones, a mano nuda o con armas hay que reconocer que nos queda aun mucho camino por delante.

Sin embargo es el destino de todos los praticantes de Budo que tuvieron la suerte de trabajar con un maestro excepcional. Y Nishio lo era con el Jo, el Sable y en Aïkido.

Paul Muller 7° Dan Aïkikaï Tokyo.

Cf el sitio www.aikido-paul-muller.com donde aparecen varios videos sobre el trabajo de Nishio Sensei.