Origine.
L’AïKIDO se définit comme un art martial, d’origine Japonaise, créé par une synthèse des arts de combat anciens et inspiré par des éléments philosophiques de non violence.
Cette discipline du corps et de l’esprit a été fondée par un Maître Japonais :
MORIHEI UESHIBA (1883 – 1969 ), vers les années 1924 – 1925 .
Avant cette période Maître UESHIBA avait suivi une formation très riche, aussi bien dans le domaine des arts martiaux que dans celui de la mystique philosophique et religieuse .
Son père, Maître d’armes de la famille KII - les seigneurs de sa province- lui enseigne dés l’enfance les méthodes de combat des samouraïs et l’initie au maniement de la lance et du sabre.
Puis il fréquente diverses écoles réputées de JUJITSU : école KITO, DAïTO-RYU de Maître TAKEDA et SHINKAGE-RYU . Il rencontre vers 1918 le révérend O. DEGUCHI, fondateur de la religion OMOTOKYO, religion monothéiste prônant l’amour du prochain et la non violence .
En 1924 il quitte le Japon pour la Mandchourie en accompagnant le révérend DEGUCHI .
Prisonnier des chinois, il ne rentre que 6 mois plus tard au Japon et se retire à AYABE.
C’est dans cette retraite qu’il a la révélation de son art et qu’il met au point les principes de l’AïKI-DO.
Les 3 idéogrammes qui forment le nom AïKI-DO ont chacun une signification propre :
AI : Union ou Harmonie
KI : Energie vitale
DO : la Voie (à suivre )
Ainsi l’AïKI-DO se définit comme Le Moyen (la voie ) pour unir ou harmoniser 2 Volontés (ou énergies vitales ) qui sont initialement en position de s’opposer ou de se combattre .
Le succès de cette nouvelle discipline est rapide, puisque dés 1925, Maître UESHIBA est invité par l’Amiral TAKESHITA, commandant de la marine Japonaise, à professer son art à l’école navale impériale.
Après la guerre américano-japonaise,le Maître-fondateur quitte le dojo du quartier général à TOKYO pour s’installer à IWAMA,à 120km de la capitale.
De 1945 à 1948 la pratique des BUDO est interdite par les forces Américaines occupantes . Cette interdiction prend fin en février 1948 et c’est alors la transformation de l’association KOBUKAï en AïKIKAï ; de plus le ministère de l’éducation lui octroi l’appellation de ZAïDAN HOJIN, c’est-à-dire école reconnue d’intérêt public .
L’Aïki-do se développe alors rapidement et le fondateur incite ses élèves, parmi les meilleurs, à s’expatrier pour développer l’AïKI-DO dans le monde entier.
En France :
Le premier des disciples de Morihei UESHIBA à enseigner en France, est le Maître Minoru MOCHIZUKI en 1951.
En 1952 Maître Tadashi ABE lui succède avec le titre de délégué de l’AïKI-KAï pour l’Europe.
Un élève de Maître ABE, judoka d’origine, va se passionner pour cette discipline et se rendre au Japon pour suivre l’enseignement direct du fondateur de 1955 à 1957 : c’est André NOCQUET .
Après le départ de Tadashi ABE, trois prestigieux experts arrivent en France, tous 3 également délégués officiels de l’AïKI-KAï HOMBU DOJO de TOKYO (Association AïKI du Centre Mondial de Tokyo) : Maître NAKAZONO en 1960, Maître NORO en 1961 et enfin Maître TAMURA en 1964.
TAMURA Senseï à Strasbourg en 1972 NAKAZONO Senseï & Madame en 1970
Sous l’impulsion des ces 3 experts qui oeuvraient alors au sein de l’ACFA (Association Culturelle Française d’AïKI-DO) d’une part, d’André NOCQUET et d’Hiroo MOCHIZUKI ( le fils de Minoru MOCHIZUKI ) - installé définitivement en France dés 1963- qui travaillaient dans le cadre de la FFJDA d’autre part, l’AïKI-DO se développe très fortement dans notre pays .
En 1973 sous l’égide de la fédération de JUDO : la FFJDA, les trois principaux groupements d’AïKI- DO français sont réunifiés au sein de l’Union Nationale d’Aïki-do, l’UNA .
En 1982 et 1983 l’AïKI-DO quitte la FFJDA et deux nouvelles fédérations sont créées : la FFAAA et la FFAB .
Dans la première, la FFAAA, travaillent de nombreux français, enseignants professionnels en AïKI-DO, qui ont réalisé une partie de leur formation au JAPON .
C’est dans la seconde, la FFAB, que Maître TAMURA continue à œuvrer .
Depuis 1989 ces 2 fédérations travaillent en commun au sein de l’UNION de FEDERATIONS d’AïKI-DO, l’UFA, entre-autre pour l’organisation en commun des passages de grades DAN - grades officiels d’AïKI-DO seuls reconnus en France - et aussi pour la délivrance des diplômes d’enseignants : Brevets d’Etat d’Educateur Sportifs 1° et 2° degré d’Aïki-do .
L’UFA compte 1500 clubs et prés de 60 000 licenciés actuellement .
Parmi les fondateurs du CEAB Roberto Arnulfo 6° DAN AIKI-DO
Roberto Arnulfo 6° DAN AIKI-DO
En ALSACE .
Ce sont d’éminents professeurs de Judo, élèves des experts japonais Tadashi ABE, M. NAKAZONO et M. NORO, qui ont introduit l’AïKI-DO dans notre région :
Clément PANZA ( 1920 - 2012; 6° DAN de JUDO et 6° DAN d’AïKI-DO ) en 1958 au sein du JUDO CLUB de STRASBOURG
et
Fernand SIMON (5° DAN de JUDO et 6° DAN d’AïKI-DO ) dés 1962 au sein de la section Arts Martiaux de l’ASOR (Association des Sous-Officers de Réserve ) de Schiltigheim .
Quelques années plus tard, vers 1970, un élève d’André NOQUET : M. AMADEO ouvre une section Aïki-do à MULHOUSE.
Dés 1961 Clément PANZA et Fernand SIMON invitaient régulièrement les experts de l’ACFA : NAKAZONO Senseï, puis NORO Senseï pour des stages sur Strasbourg qui duraient alors une semaine, ceci 3 à 4 fois par an. Également invité en Alsace un très grand expert d’AïKI-DO et de sabre : Maître MORACHIGE (résidant en Belgique ) et dont le fils est l’actuel assistant de CHIBA Senseï à SAN DIEGO ( CALIFORNIE ).
A cette époque (1964) ont également démarré les grands stages d’été à ANNECY, dirigés jusqu’en 1973 conjointement par NAKAZONO Sensei et TAMURA Senseï, avec une durée d’un mois ( de la mi-juillet à la mi-août ) ; ces stages ont grandement contribué à la formation de certains cadres actuels.
NAKAZONO Senseï & Paul Muller au SUC en 1973
Lorsque NAKAZONO Senseï décida de quitter la France, en 1972, pour s’installer aux USA à SANTA FE ( New Mexico ), le développement de la discipline était tel que TAMURA Senseï fit appel à CHIBA Senseï - résidant alors à Londres - pour l’aider .
CHIBA Senseï
Celui-ci visita régulièrement 2 villes en stages de week-end de 1973 à 1978 : STRASBOURG où Paul MULLER avais la charge de l’organisation et l’initiative de ces stages très intensifs, et PARIS où c’était Max MECHARD qui en assumait la responsabilité.
CHIBA Senseï et Paul MULLER ( STRASBOURG 1975)
Avec le départ de CHIBA Senseï pour le Japon en 78 et la sortie de TAMURA Senseï de la FFJDA en 82, nous nous retrouvions sans tutorat d’expert . Les mêmes pratiquants : Max MECHARD et Paul MULLER, découvraient alors NISHIO Senseï lors d’un voyage au Japon en 86.
NISHIO Senseï
NISHIO Senseï :
Cet expert génial, élève direct du fondateur, qui, à l’instar de CHIBA Senseï, propose un AïKI-DO très dynamique et fortement lié au travail des armes blanches (BOKKEN –sabre- et JO –baton- ), 8° Dan d’AïKI-DO, 8° DAN de IAï-DO, 7° de KARATE, est invité régulièrement en Alsace depuis 1989 par notre fédération .
NISHIO Senseï et Paul MULLER ( STRASBOURG 1992)
Les experts et les techniciens n’ont pas agit seuls pour le développement de cette pratique si passionnante qu'est l’AïKI-DO .
Des administratifs bénévoles, tout aussi passionnés que les techniciens et tout aussi actifs sur les tatamis, ont toujours été présents pour impulser, soutenir et organiser cette activité : Freddy ROSENZWEIG d’abord, l’ancien président de la ligue de l’EST de JUDO (67 – 74 ~), puis les présidents des ligues d’ALSACE d’AïKI-DO :
Mme PANZA (70 – 74 ~), Raymond UBRICH (74 – 78), Marc COUDURIER-CURVEUR (78 - 80), Emile FATH (80 – 82) et enfin Robert HANNS à partir de 1982.
A ce jour il y a plus de 50 clubs au sein de la Ligue d'Alsace d'AIKIDO de la FFAAAA.. Ces 50 clubs totalisant prés de 2500 licenciés.Une ligue tres dynamique, offre des stages presque tous les week-ends, des possibilités de préparer les diplômes d'état dans l' une des plus anciennes école des cadres régionale de France: elle a été créée en 1972 ! et des possibilités multiples d’étudier et de perfectionner leurs connaissances dans tous les domaines de la discipline AïKIDO.
Paul MULLER DTR AIKIDO de la FFAAA