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Par Paul Muller

Article pour la revue Dragon – Le 1er décembre 2017.

C’est avec ces « ambassadeurs-missionnaires » qu’ont été les experts Japonais arrivés en France dans les années 50 et 60, que l’Aïkido a pu connaître le développement qui a été le sien en France d’abord et dans toute l’Europe par après.

Je n’ai pas connu le tout premier de ces Maîtres : Tadashi Abe Sensei (1926 -1984), mais il a marqué l’esprit et la technique des anciens tels que Roberto Arnulfo et Alain Guerrier. Arrivé à Marseille en 1952 Tadashi Abe Sensei retourne au Japon en 1960.
C’est au travers de ses relations amicales avec Mikinosuke Kawaishi Sensei (8° dan de Judo) qui développait le Judo en France, que Tadashi Abe Sensei a pu toucher un grand nombre d’enseignants. C’est en effet lors de stages pour enseignants animés par Kawaishi Sensei , qu’Abe Sensei a pu présenter l’Aïkido et convaincre des enseignants de Judo d’ajouter une corde à leur arc en étudiant cette autre discipline martiale Japonaise. Il avait été envoyé officiellement par le centre mondial d’Aïkido Hombu Dojo de Tokyo pour présenter et développer l’Aïkido en Europe et en Afrique du Nord.
Il avait été précédé lui-même par Maître Minoru Mochizuki arrivé un an plus tôt, mais celui-ci n’est resté qu’un an à peine. La mission de Tadashi Abe était donc de poursuivre ce travail d’implantation de la discipline.

L’Aïkido est donc déjà relativement connu en Europe et particulièrement en France au moins dans le milieu des arts martiaux et sports de combats lorsqu’arrivent, la même année, en 1961, d’abord Masamichi Noro Sensei (1935 – 2013) puis Mutsuro Nakazono Sensei (1918 - 1994).

En 1963, année de mes débuts, il y avait déjà 2 clubs d’Aïkido à Strasbourg l’un en centre-ville près du quartier universitaire et l’autre en banlieue de Strasbourg. Les 2 clubs avaient à leur tête des enseignants qui étaient à la fois professeurs de Judo et d’Aïkido, respectivement Clément Panza et Fernand Simon. Ils avaient tous deux connu Tadashi Abe et avaient fait leur apprentissage initial de l’Aïkido lors de stages combinés Judo –Aïkido.

C’est donc tout naturellement qu’ils se sont tournés vers les successeurs de Tadashi Abe : Noro Sensei et Nakazono Sensei pour les inviter régulièrement en Alsace et à Strasbourg en particulier.
Le 1e stage qu’il m’a été donné de suivre avec un tel maître, a été un stage animé par Noro Sensei dans le hall de sport de l‘école militaire de Strasbourg en 1963. Maître Noro était alors extrêmement impressionnant. Les Kote Gaeshi appliqués sur son Uké, un Judoka de près de 100kg, faisaient décoller ce dernier du sol et le choc de sa chute entrainaît un tremblement caractéristique de toute la dalle de béton qui formait le plancher sous le mince tatami.

Mais Noro Sensei nous a encore plus ébahis et subjugués lors de ses démonstrations des possibilités du contrôle du Ki.
J’ai été moi-même sollicité pour le soulever en le prenant sous les aisselles, de face. Il pesait dans les 65 kg. Donc aucun problème pour moi lorsqu’il se contractait. Puis nouvel essai durant lequel il se relâchait en se concentrant mais toujours avec un énorme sourire un peu moqueur sur les lèvres. Plus moyen de le soulever, même pas à deux, l’un devant lui l’autre derrière. C’était extraordinaire ! Même démonstration avec le « bras impliable ».

Puis vint le 1er stage avec Nakazono Sensei quelques mois après. Ce stage et les suivants se déroulaient dans le dojo de notre club, l’ASOR à Schiltigheim dans la banlieue de Strasbourg. Il durait alors une semaine avec des cours tous les soirs en plus du WE. Et comme il y avait à cette époque peu de monde, Nakazono Sensei avait accepté de combiner son stage d’Aïkido avec quelques cours de Judo qui se déroulaient au préalable. Il était en effet aussi 7° Dan de Judo. D’où le port de la ceinture rouge et blanche. Quand démarrait la partie Aïkido qui suivait presque immédiatement le cours de Judo, il se contentait d’ajouter l’Hakama.

A l’instar de Noro Sensei, Nakazono était très impressionnant en démonstration, à la fois par son dynamisme, son énergie et la vitesse d’exécution de ses mouvements. Il avait aussi un charisme exceptionnel. Dès 1963 il parlait un français très correct sauf pour ce qui était des verbes conjugués. Il avait un vocabulaire très élaboré, ce qui lui permettait de discourir sur de nombreux sujets relatifs ou non à la discipline.
Ses thèmes de prédilection étaient la santé, donc la nourriture, la philosophie avec le « connaissez-vous… », mais surtout il excellait dans les explications théoriques sur l’Aïkido : l’Aïkido comme pratique de purification (Misogi), l’Aïkido comme outil de réduction de l’égo et enfin l’Aïkido comme véhicule d’expérimentation du Kototama. Le Kototama ou l’étude des sons primordiaux ou du langage premier « d’avant la destruction de la tour de Babel » a pris dans sa vie et dans son enseignement de plus en plus d’importance. (2). C’est vraiment lors de son installation définitive à Santa Fe (NM –USA) qu’il a pu se consacrer complètement à ce qu’il considérait comme sa mission première : l’enseignement et la diffusion du Kototama.
Mais dès ses premiers stages et encore plus dans ses 2 dojos à Paris où il s’était installé dès 1964 laissant Marseille à Maître Tamura, il enseignait non seulement les parties théoriques du Kototama mais aussi son application en Aïkido avec l’émission ou parfois la simple évocation mentale d’un son particulier dans l’exécution de tel ou tel mouvement. L’exemple le plus simple est le son « Su » dans la pratique du Kokyu Ho en fin de cours. Mais de nombreuses autres combinaisons ont été proposées en travail à ses élèves. Il enseignait aussi l’application du Kototama en Acupuncture et en médecine naturelle. J’ai eu la chance durant 3 ans (octobre 1968 à juillet 1971) d’être étudiant à Paris et de pouvoir suivre cet enseignement. Son 1er et principal dojo parisien était le Kan Nagara dojo de la rue Raymond Losserand, dans le 14° et son 2e dojo était celui de la rue René Boulanger dans le 10°, pas loin de la porte Saint Martin. Les anciens se souviennent de ces lieux avec émotion.

Concernant la nourriture il préconisait au début des années 60, l’adoption d’un régime type « Zen macrobiotique ». Mais en 1969 il changea brusquement en revenant à des conseils plus simples : réduire drastiquement l’usage du sucre et la consommation de la viande, privilégier les céréales complètes –biologiques bien sûr- les légumes, etc. Il est possible d’avoir une idée très précise des conseils de Nakazono Sensei en lisant un livre très actuel, d’un gastroentérologue connu, le professeur Hiromi SHINIYA, professeur à la faculté de médecine Albert Einstein de New York. (1).
Il est remarquable que ces 2 personnalités que tout sépare sauf leur origine japonaise commune, soient aussi proches dans leurs conseils (80% environ des préconisations du Dr Shiniya sont identiques à celles de Nakazono Sensei) et utilisent les mêmes images : se nourrir selon la composition de la dentition par exemple !

Concernant le « connaissez-vous… » de Nakazono Sensei, je peux citer une de ses interrogations coutumières : « Connaissez-vous ceci ou cela ? Vous pensez le connaître mais c’est une connaissance purement intellectuelle, fabriquée ; vous ne connaîtrez vraiment ceci que lorsque vous le serez ». Il identifiait la connaissance à l’être. Il faut lire des ouvrages de métaphysique de René Guénon (3) pour trouver les mêmes propos.
Il insistait souvent sur la prise de conscience de l’instant présent : Naka Ima, ici et maintenant, avec simultanément la découverte du caractère illusoire de ce qui est pour nous, dans ce monde, la « réalité ». Ce sont de nos jours des notions bien connues y compris du grand public, mais en 1965 ce n’était pas le cas. Pour nous faire toucher du doigt ces concepts il procédait de façon très simple : «Le début de ce keiko est passé, il n’existe plus que dans notre mémoire. La fin du keiko est devant nous, donc n’existe pas encore ; elle n’est que dans notre imagination. Seul existe cet instant présent qui disparaît et renaît sans cesse : le Naka Ima ! »
Nakazono coupait ainsi souvent ses cours d’Aïkido d’explications philosophiques, mais elles ne duraient que 5 ou 10 minutes. Ces phases d’écoute, donc de repos, étaient souvent bienvenues en termes de rythme de cours, car celui-ci était très intensif en raison de l’importance que le Sensei accordait aux Kokyu Nage et Koshi Nage dans son enseignement technique de l’Aïkido.

En 1964 Tamura Nobuyoshi Sensei (1933 - 2010) rejoint la France, et arrive lui aussi à Marseille, car comme ses prédécesseurs il a effectué le voyage en bateau.

A partir cette année-là, ces 3 experts : Maîtres Noro, Nakazono et Tamura, visitent fréquemment Strasbourg et de nombreuses autres villes en France et en Europe.

Dès l’été 1964, Pierre Almand, professeur d’Aïkido à Annecy, organise son fameux stage d’été à Annecy dans un ancien théâtre (salle Louis Boch) aux rangées de sièges remplacées par des tatamis. Ces stages duraient 4 semaines avec 5 heures de pratique quotidienne. Ils occupaient les 2 dernières semaines de juillet et les 2 premières d’août. Ils étaient animés conjointement par Nakazono Sensei et Tamura Sensei à égalité de durée. La première édition s’est déroulée en 1964 et dès 1965 j’ai eu la chance de pouvoir suivre tous ces stages complètement. Cela jusqu’à leur réduction progressive à 3 semaines puis à 2 semaines à partir des années 72 - 73 pour offrir plus de liberté aux 2 Sensei. Maître Tamura a pu ainsi répondre à d’autres demandes de stage en été, entre autre à Lesneven en Bretagne. Concernant Maître Nakazono il avait quitté la France en 1972 pour monter une grande clinique d’acupuncture et d’enseignement du Kototama à Santa Fe (New Mexico – USA). Mais il revint encore très souvent en Suisse, en France et quelques autres pays d’Europe pour l’Aïkido certes mais aussi de plus en plus pour enseigner le Kototama et la médecine naturelle. (2)

Régulièrement ces stages d’été de 4 semaines à Annecy étaient visités par des experts invités, parfois pour 1 ou 2 journées, parfois pour une semaine ou plus. Dans la fin des années 60 alors que Noro Sensei avait déjà pris ses distances avec l’Aïkikai tout en conservant de très bonnes relations avec le Hombu dojo de Tokyo et avec ses 2 collègues résidants en France, Nakazono et Tamura, il est venu à plusieurs reprises passer une semaine à Annecy pour codiriger les cours avec les 2 Sensei permanents.

Ichimura Sensei, délégué du Hombu dojo Tokyo pour la Suède, et 6° Dan d’AIkido et 6° Dan de Iaïdo, était également présent durant les quatre semaines, presque chaque année et ce dès 1965. C’est grâce à lui que de nombreux pratiquants français furent initiés au Ïaïdo. Et à cette époque les Iaïto (sabre japonais non tranchant en alliage) n’existaient pas. En revanche il était alors encore assez facile de trouver de vraies armes ou katana qui avaient été ramenées en grand nombre par les GI américains entre-autres en Allemagne dans les années 50 et 60.

Parmi les autres Sensei qui sont passés comme invités aux stages d’Annecy, il faut bien sûr mentionner Tada Senseï.
C’est Nakazono Sensei qui l’a présenté ainsi à l’ensemble des stagiaires en 1967 : « Tada Senseï 7° Dan Dan d’Aïkido, 7° dan de Karate , diplômé de l’université de Waseda et professeur au Hombu Dojo de Tokyo». J’ai eu la chance de retravailler à plusieurs repris avec lui aux stages de Pâques à Paris à l’institut Noro où tous les élèves de Nakazono étaient invités, puis aux stages de printemps à Barcelone et en Suisse au Brassus.

Un des Maîtres, ami de Nakazono Sensei, qui m’a beaucoup marqué alors qu’il n ‘est resté à Annecy que 15 jours 2 années consécutives, a été le moine Zen Maître Taisen Deshimaru (1914 – 1982). Nakazazono Sensei nous avait instamment demandé de suivre ses séances de méditation et ses causeries qui étaient organisées en dehors des heures normales de stage, le matin de 7h à 8h 30. C’était évidemment très difficile alors qu’on est habitué à bouger un maximum sur un tatami avec l’Aïkido, de s’asseoir face à un mur et de ne pas bouger durant 2 périodes de 25 min séparées par une marche.
Une anecdote relative à ces séances de Zazen sous la direction de Deshimaru Sensei me revient. Le 3° ou 4° matin durant la méditation assise, j’ai soudain pensé que cela était très pénible et que ce moine japonais « était très embêtant ». A peine cette pensée formulée dans des termes nettement plus crus, j’ai entendu Me Deshimaru se lever et se diriger vers moi avec son Kyôkasu. C’est le bâton plat ou bâton d’éveil servant à frapper le haut du trapèze pour aider le pratiquant de Zazen à ne pas dormir. Il touchait alors une épaule au préalable pour indiquer sur quel côté il allait frapper. Puis le coup tombait, un coté puis l’autre. Etait-ce un hasard ?
Le lendemain je refis un essai, avec la même conséquence. J’étais assis en Zazen, en principe parfaitement immobile. Le Maître de Zen ne pouvait voir que mon dos. Mais à peine la pensée « offensante » réactivée, je l’entendais se diriger vers moi. Cela pour m’appliquer à chaque fois des frappes très sèches sur les trapèzes. J’ai essayé cela à 2 ou 3 reprises dans la même séance puis dans d’autres séances les jours suivants. C’est comme s’il lisait les pensées sur les dos immobiles !! Extraordinaire. J’ai bien sûr arrêté le premier.

Après l’installation de Nakazono Sensei à Santa Fe (New Mexico) en 1972 – 73 et juste après la première réunification de l’aïkido français (1974) au sein de l’UNA –FFJDA (Union Nationale d’Aïkido de la Fédération Française de Judo et disciplines affinitaires) le taux d’augmentation par an des pratiquants en France voisinait les 15 à 20%. De plus Tamura Sensei était réclamé de toutes parts en Europe. Pour l’aider et aussi un peu en remplacement de Nakazono Sensei, Maître Tamura nous demanda d’inviter Chiba Sensei alors résidant à Londres. J’étais responsable de sa venue à Strasbourg dès 1974.
Quelle découverte là aussi. Une rigueur quasi-militaire pour ce qui était du Reishiki, une énergie sans faille, une exigence d’engagement des pratiquants sans concession, une dangerosité de tous les instants pour ses partenaires, et un grand expert dans la mise en œuvre des armes (Ken et Jo) dans la pratique de l’Aïkido, voilà ce qu’était pour nous Chiba Sensei dans les années 70. Lors de l’un de ses premiers stages à Strasbourg, il prit un pratiquant au hasard comme Uké pour une démonstration et celui-ci manqua de tomber sur la tête suite à un Kokyu Nage trop rapide et trop puissant. Chiba Sensei ayant vu le drame évité de peu, s’est mis en colère et a indiqué que tous les porteurs d’hakama étaient susceptibles d’être Ukés pour lui. Dans le cours de l’après-midi, même des ceintures noires aguerries avaient alors enlevé leurs hakama.
Mais nous avons aussi été nombreux à le suivre en Grande-Bretagne. J’ai pu bénéficier par 2 fois d’un séjour de six semaines à Londres grâce à ses élèves et suivre ainsi son enseignement dans son dojo et dans les stages de WE à Birmingham et Liverpool. Puis ensuive il y eut les stages d’été sur des campus universitaires : soit à Sterling (Ecosse) soit à Bangor (Pays de Galle). Et pour ceux qui avaient connu Maître Deshimau c’était bis repetita : Chiba Sensei organisait également des séances d’une heure de Zazen tôt le matin avant le breakfast. Et il était aussi intransigeant que Deshimaru Sensei. Mais il ne lisait pas les pensées dans le dos au moins…

C’est Chiba Sensei qui a enseigné pour de nombreux gradés Européens les bases du Jo et du Ken avec une méthodologie et des exercices progressifs d’une très grande valeur pédagogique. C’est aussi lors de ses grands stages d’été qu’il organisait en soirée des conférences sur des thèmes tels que l’Aïkido et la politique, l’Aïkido et la religion, etc.

Il quitte Londres en 1977 à la demande du Hombu dojo pour assurer entre autres le secrétariat général de l’Aikikai. Puis il effectue une retraite de près de 2 ans dans un monastère Bouddhiste Zen du Japon.

Quand il quitte à nouveau le Japon en 1981 c’est pour s’installer à San Diego en Californie à la demande de Yamada Sensei du New York Aïkikai. Dès 83 il revient en Europe pour animer des stages d’une semaine à San Sebastian (Pays Basque) et Birmingham (Angleterre). La dangerosité des techniques enseignées s’était encore accrue et plusieurs exercices d’un style nouveau (les chassés- enroulés type Maki-Otoshi) avec le Ken ou le Jo nécessitaient à présent le port de gants de kendo de la part de son Uké.

Les années 1982 – 83 amènent un changement important dans le paysage français de l’Aïkido. L’Aïkido quitte la FFJDA et se partage en 2 fédérations : la FFAB dans laquelle continua d’œuvrer Tamura Sensei et la FFAAA qui n’avait alors plus d’experts japonais résident en France comme conseiller technique.
Cette situation a eu pour effet de libérer les énergies et les initiatives pour inviter des experts du Hombu dojo. C’est d’abord Yamaguchi Sensei (1924 - 1996) 8° Dan d‘Aïkido et enseignant au Hombu dojo qui fut invité en France à de nombreuses reprises par des techniciens de la FFAAA.

Puis dès 1989 j’arrive moi-même à inviter, avec l’aide de la FFAAA, Nishio Shoji Sensei (1927 -2005) 8° Dan d’Aïkido, 8° Dan de Iaïdo, 7° dan de Karate et ancien professeur au Hombu du vivant du fondateur. Il a été mon Maître de 1986 à 2005 et m’a énormément influencé. Avec lui j’ai retrouvé toute la rigueur des armes de Chiba Sensei, et la connexion du travail des armes avec l’Aïkido à mains nues et ainsi qu’une partie de l’attitude philosophique de Nakazono Sensei mais sans le discours, d’avantage dans l’exemple et la suggestion.

Pour trouver des éléments d’information plus complets sur Nishio Sensei et ce qu’il a apporté à ses élèves et donc aussi à moi-même, il est possible de consulter la page web : http://www.aikido-paul-muller.com/nishio-sensei-124/nishio-sensei-portrait .

Bien d’autres Maîtres serait encore à citer, dont Yamada Sensei du New York Aïkikaï à qui de nombreux pratiquants non seulement Américains, mais aussi Européens doivent beaucoup et j’en fais partie. Mais il ne peut pas être appelé un Maître du passé, il est heureusement toujours parmi nous.

Si au final on se demande quel a été l’apport de ces Sensei pour l’Aïkido en Europe et donc pour nous les pratiquants ici, il me semble devoir répondre : tout ! Nous leur devons tout, la technique, une nouvelle vision du monde et parfois encore beaucoup plus. Ils étaient des hommes exceptionnels, des enseignants hors pairs pour la plupart et avaient quitté leur pays pour faire découvrir le message d’O Sensei : l’Aïkido.

Paul Muller 7° Dan Aïkikaï.

 

Bibliographie :

(1) « Le régime SHINYA » par Hiromi SHINYA Editeur Guy Trédaniel.
(2) « La source de la Civilisation actuelle » par M. M. Nakazono - Directeur de la publication JC Tavernier
(3) « L’homme et son devenir selon le Vedanta » par René Guénon Editions traditionnelles.